Ma tante Suzanne Renaud

Nièce de Suzanne Renaud et aujourd’hui seule parente proche à l’avoir connue, Magali Robert, dans un texte inédit, relate ses souvenirs d’enfant dans le Grenoble des années trente et dit son émerveillement devant la personnalité de sa tante poète, à jamais éloignée de France après 1947.

 

Magali Robert
▶ Ma tante Suzanne Renaud

Milena Štráfeldová – Zde se záhy zšeří / Ici l’obscurité tombe de bonne heure

L’écrivain tchèque Milena Štráfeldová, auteure de cette nouvelle publiée dans son recueil Přepisovačka (Prague, 2001), nous a permis de la faire paraître dans la langue maternelle du poète Suzanne Renaud, cette langue française dont l’épouse du graveur tchèque Bohuslav Reynek, éloignée à jamais de ses chères montagnes grenobloises, a ciselé ses poèmes tout au long de sa vie d’exilée.

De ce bref récit, aux tonalités plus vraies qu’une simple biographie, surgit la présence émouvante de l’auteure de Victimae laudes (1939). Seule sur la scène du théâtre de sa vie, dans le décor familier des événements « étranges et terribles » de son époque ou dans l’intimité de ses pensées tournées vers le pays de son enfance, Suzanne Renaud revient s’asseoir un moment près de nous, en une visitation.

Annick Auzimour
30 juin 2013

 

Milena Štráfeldová
  Zde se záhy zšeří / Ici l’obscurité tombe de bonne heure