Suzanne Renaud – Poèmes

Nocturne II

Le vent souffle au fond des années
Le vent cruel aux branches mortes

Le passé bat comme une porte
Qu’on ne peut ouvrir ni fermer

Ô bien-aimés trop mal aimés
Le regret siffle sous la porte
Les larmes de vos yeux fermés
Tintent dans nos cœurs désarmés
Comme au creux de la feuille morte

Le passé bat comme une porte
Qu’on ne peut ouvrir ni fermer

L’heure s’éveille et dit  » Qu’importe !  »

Suzanne Renaud
In : Œuvres [2]. Les gonds du silence

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